Je suis allée à la banque aujourd'hui. Je voulais ouvrir un compte épargne. Etant donné que j'ai une mini carte de crédit ailleurs que dans la banque et qu'il ne faut payer qu'à la fin du mois, j'aime bien mettre l'argent de côté en attendant, afin qu'il ne soit plus sur mon compte courant et d'éviter les erreurs.
Bref. Un livret A, si vous voulez. Un truc basic. Du genre qu'on ouvre à la naissance d'un enfant.
Oui. Mais non.
On est aux USA. Et ici, c'est America first pour de vrai à partir d'aujourd'hui, il paraît.
J'arrive sans rendez-vous, la norme ici.
Le banquier me reçoit poliment, on échance 3 ou 4 banalités, tout ça, tout ça... puis il me demande ce que je veux.
J'explique.
Il me sourit, et me demande mon nom. Je le donne.
Il me demande un pièce d'identité, je donne mon passeport.
(Tous les propos que je vais rapporter sont 100% vrais, Vous déciderez d'en rire ou d'en pleurer, selon l'humeur...)
Il arrête de sourire, se crispe un peu et me dit : "Vous êtes française... Il me semblait bien avoir entendu un léger accent. Je pensais que vous veniez de Seattle"
On ne me l'avait jamais faite, celle-ci, mais bon... j'acquiesce. Pour être honnête, je m'attendais à l'habituel AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH PARIIIIIIIIS... Mais non. Pas aujourd'hui. Pas à la banque.
Il me dit : Vous allez pouvoir ouvrir un compte de base. Vous savez, ici on ne fait pas trop confiance aux non-américains.
Ah.
Bon.
Comme entrée en matière on a rarement fait mieux.
Il poursuit : "Ce compte vous coutera 5$ par mois si vous y laissez moins de 300$",
Ah.
Bon.
Je me tâte... est-ce que je lui demande si c'est à partir de 299$ ou s'il faut laisser 301$ ??? Mais je me dis que ça ferait mauvais genre et je le laisse continuer...
"Si vous faites plus de 6 virements par mois, chaque virement supplémentaire vous sera facturé 5$.
Ah.
Bon.
C'est vrai que des virements par Internet, ça doit leur coûter une fortune... enfin.... sûrement...
Si 3 mois de suite je fais plus de 6 virements, j'outrepasse mes droits et le compte sera fermé et l'argent reviré sur mon compte courant. C'est sensé être de l'épargne, et l'épargne, ça ne bouge pas, et puis c'est tout !
Ah.
Bon.
"Mais c'est un compte rémunéré à 0.01%"
Aaaaah.
Là j'ai ri. Quand même, il y a des limites au foutage de gueule.
Il a eu la grâce d'avoir l'air un peu géné... Il se justifie : "C'est parce que vous êtes non américaine".
Oui. J'avais compris.
Bref, je l'ai ouvert, ce compte avec lequel je ne comptais plus faire fortune en fin de compte.
Comme j'avais aussi parlé d'une carte de crédit à mon arrivée (un moment d'égarement que vous me pardonnerez), il me dit que pour l'instant ça ne va pas être possible... parce que.... je suis non américaine (bravo, vous aviez deviné !)
Je lui dis que ce n'est pas grave, que je viens d'en avoir une dans une autre banque.
Il me répond que si c'est le cas, on peut voir pour une ici. Il y a différentes offres.
Je lui dis que non. Si les conditions sont les mêmes que pour le compte épargne, je n'en veux pas, merci, mais que si on pouvait considérer un "fait alternatif" où on pourrait faire un tout petit peu confiance aux non américains, je reconsidèrerai ma décision.
Il ne s'attendait apparemment pas à ça.
Et oui, mon gars, un non américain, ça dit ce que ça pense, ça râle, c'est pénible et ça n'aime pas être pris pour un imbécile. Surtout quand c'est un français.
Bref. Il est probable que je change de banque pour celle qui m'a fait confiance, malgré le fait que je sois... non américaine.
Bref. Un livret A, si vous voulez. Un truc basic. Du genre qu'on ouvre à la naissance d'un enfant.
Oui. Mais non.
On est aux USA. Et ici, c'est America first pour de vrai à partir d'aujourd'hui, il paraît.
J'arrive sans rendez-vous, la norme ici.
Le banquier me reçoit poliment, on échance 3 ou 4 banalités, tout ça, tout ça... puis il me demande ce que je veux.
J'explique.
Il me sourit, et me demande mon nom. Je le donne.
Il me demande un pièce d'identité, je donne mon passeport.
(Tous les propos que je vais rapporter sont 100% vrais, Vous déciderez d'en rire ou d'en pleurer, selon l'humeur...)
Il arrête de sourire, se crispe un peu et me dit : "Vous êtes française... Il me semblait bien avoir entendu un léger accent. Je pensais que vous veniez de Seattle"
On ne me l'avait jamais faite, celle-ci, mais bon... j'acquiesce. Pour être honnête, je m'attendais à l'habituel AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHH PARIIIIIIIIS... Mais non. Pas aujourd'hui. Pas à la banque.
Il me dit : Vous allez pouvoir ouvrir un compte de base. Vous savez, ici on ne fait pas trop confiance aux non-américains.
Ah.
Bon.
Comme entrée en matière on a rarement fait mieux.
Il poursuit : "Ce compte vous coutera 5$ par mois si vous y laissez moins de 300$",
Ah.
Bon.
Je me tâte... est-ce que je lui demande si c'est à partir de 299$ ou s'il faut laisser 301$ ??? Mais je me dis que ça ferait mauvais genre et je le laisse continuer...
"Si vous faites plus de 6 virements par mois, chaque virement supplémentaire vous sera facturé 5$.
Ah.
Bon.
C'est vrai que des virements par Internet, ça doit leur coûter une fortune... enfin.... sûrement...
Si 3 mois de suite je fais plus de 6 virements, j'outrepasse mes droits et le compte sera fermé et l'argent reviré sur mon compte courant. C'est sensé être de l'épargne, et l'épargne, ça ne bouge pas, et puis c'est tout !
Ah.
Bon.
"Mais c'est un compte rémunéré à 0.01%"
Aaaaah.
Là j'ai ri. Quand même, il y a des limites au foutage de gueule.
Il a eu la grâce d'avoir l'air un peu géné... Il se justifie : "C'est parce que vous êtes non américaine".
Oui. J'avais compris.
Bref, je l'ai ouvert, ce compte avec lequel je ne comptais plus faire fortune en fin de compte.
Comme j'avais aussi parlé d'une carte de crédit à mon arrivée (un moment d'égarement que vous me pardonnerez), il me dit que pour l'instant ça ne va pas être possible... parce que.... je suis non américaine (bravo, vous aviez deviné !)
Je lui dis que ce n'est pas grave, que je viens d'en avoir une dans une autre banque.
Il me répond que si c'est le cas, on peut voir pour une ici. Il y a différentes offres.
Je lui dis que non. Si les conditions sont les mêmes que pour le compte épargne, je n'en veux pas, merci, mais que si on pouvait considérer un "fait alternatif" où on pourrait faire un tout petit peu confiance aux non américains, je reconsidèrerai ma décision.
Il ne s'attendait apparemment pas à ça.
Et oui, mon gars, un non américain, ça dit ce que ça pense, ça râle, c'est pénible et ça n'aime pas être pris pour un imbécile. Surtout quand c'est un français.
Bref. Il est probable que je change de banque pour celle qui m'a fait confiance, malgré le fait que je sois... non américaine.
Commentaires
Enregistrer un commentaire