Nous sommes rentrés à la maison. Ça n'a pas été simple.

Tout a commencé lors du check in sur internet. Impossible. Pour une raison inconnue, Icelandair a décidé que je n'ai pas le droit d'aller aux USA.

Ah.

Je téléphone, on me dit que c'est parce que je n'ai qu'un aller simple. J'explique que non, que c'est le retour de mon aller-retour, car, voyez vous, je vis aux USA.

Oui. Mais non.

Chez Icelandair on sait mieux que moi où j'ai le droit de vivre, et ce n'est pas aux USA... mais on m'assure que ce sera réglé demain à l'aéroport.

Soit. Ben tant mieux.

Nous allons donc à Orly... où Icelandair n'a pas de guichet. Il faut attendre que Tusinie airline ait fini d'embarquer ses passagers avant que les hôtesses d'Icelandair n'arrivent (une heure trente avant le décollage de l'avion...)

Même plaisanterie que la veille sur internet, mais en direct live. Ce serait long à expliquer, mais disons que l'hôtesse n'a pas inventé la poudre, mais qu'elle pense que si.

Bref. Elle n'arrive pas à m'enregister. Icelandair n'a pas changé d'avis : je n'ai rien à faire aux USA.

Vous avez un visa ? Mais depuis quand le visa vous donne le droit d'entrer dans un pays ?

Euh... depuis toujours, mais bon... Moi je dis ça... je ne suis pas garde frontière... 

Comme elle n'y arrive pas, elle me dit qu'elle va demander de l'aide (au bout de 20 minutes tout de même, la moitié de l'avion a fini son check in alors qu'on était les premiers...)

Je m'attends à voir arriver Higbrug ou Sigmund... Mais non, c'est Joël, un grand black (très beau, il faut bien le dire) qui arrive. Adieu préjugés.

Joël maltraite un peu l'ordinateur et globablement arrive à faire le check in. Il me dit que ça devrait aller. Je choisis de le croire, de toute façon, jusqu'à preuve du contraire, ce ne sont pas les agents d'Icelandair qui contrôlent la frontière des USA.

Et là, la longue attente commence :

On attend pour aller au contrôle sécurité.

On attend au contrôle sécurité.

On attend pour prendre l'avion.

On attend dans le couloir qui mène à l'avion.

On attend pour décoller.

On attend pour sortir de l'avion en Islande.

On attend à la frontière islandaise (ou la dounière n'en a strictement rien à faire qu'on ait un visa pour les USA ou pas, elle ne regarde même pas).

On attend pour payer la bouteille d'eau de Mathieu et les sandwichs (parce qu'Icelandair ne sert pas de repas à bord, même pour les longs courriers).

On attend pour reprendre l'avion.

On attend dans le couloir pour prendre l'avion (j'imagine que c'est une tradition de la compagnie : on te fait croire que tu peux y aller, mais juste devant la porte de l'avion, en fait non ! Tu attends encore 10 minutes ! Petit plaisantin, va !)

On attend pour décoller.

On attend à l'atterrissage (l'avion roule, roule, roule, fait demi tour (deux fois) ... s'arrête et nous informe qu'il va faloir attendre 20 minutes pour avoir une place...)

On attend la passerelle pour sortir (ils sont partis la chercher en Californie et il doit y avoir des bouchons...).

On attend à la frontière (où le douanier n'a jamais entendu parler de Icelandair, mais sait très bien ce qu'est un visa, pas de problème, donc)

On attend la valise.

On attend pour sortir et re-re-re-re-remontrer le papier de la frontière.

On attend le taxi (15 minutes, dehors... Il fait -19, bienvenue à la maison !)

On arrive à la maison.

Merci mon Dieu.

Enfin bref. C'est quand même drôle un avion islandais. Quand le commandant de bord prend la parole, ça donne à peu près ça :

"Velkomin um borð. Flugið verður sex klukkustundum þrjátíu, við munum koma á öruggan hátt í Chicago þar sem það er mjög kalt!"

(c'est du vrai islandais de google translate)

C'est drôle.

Voici ce que dit mon siège :

A l'aéroport de Reykjavik, on peut acheter des trucs sympa :

Du snack de viking : poisson séché, forcément, parce que du snack de cow-boy aux USA c'est de la viande séchée. Jusque là on est logique.

Du... euh... lait de poisson ? (je ne veux même pas savoir comment on obtient ça...)
Bon. En fait, c'est le nom d'une soupe. Ouf.
 

Ah. Quelqu'un est allé traire le volcan après s'être occupé des poissons...
On ne se rend pas bien compte de toutes les activités que l'on peut faire en Islande.

Pays passionnant. Pas de doute. 

Au dessus de l'Atlantique...

Maison...

Dodo.